la galerie

La galerie doit exprimer une voix sur les sujets qui occupent le temps présent.

Artistes et amateur·ices d’art affrontent le même futur préoccupant. Nous croyons en la nécessité de créer un réseau de collectionneur·euses et d’artistes dont les élans gagneront à être partagés. Les convictions, les engagements tiennent une place centrale dans le choix d'une œuvre et une galerie doit prendre une part active dans la circulation des idées. La·le galeriste alimente des échanges, des collaborations, qui soutiennent un environnement fécond permettant à une nouvelle génération de prendre place. 

Nous voulons nous concentrer sur l’espace symbolique de la création, le cheminement intérieur des artistes et des amateur·ices d’art. Nous voulons aussi développer notre faculté à accueillir. Nous maintiendrons des projets hors les murs car nous voulons aménager une place pour l’imprévisible.

Nous voulons circuler, nous mettre sur les chemins et se garder de n'en choisir qu'un.

Nous avons créé la galerie en juillet 2022, en itinérance pour notre première année, afin de conserver notre liberté de mouvements, expérimenter différemment la ville et créer à chaque fois un nouveau dialogue dans un lieu inconnu de nous et de nos artistes. L’itinérance était, pour nous, un commencement naturel. Prendre place dans le mouvement signifiait ne pas craindre de recommencer, ailleurs, autrement, à chaque nouveau projet. Nous voulions commencer par nous mettre sur les chemins et nous garder de n'en choisir qu'un.

Dans nos trajectoires personnelles les thèmes de l’exil, du pays manqué, fantasmé, lointain, plane sur chacune de nos familles depuis des décennies – Algérie, Brésil, Égypte, Suisse, Ukraine. Il est autant associé au déracinement qu’à l’ancrage. Un an plus tard, nous nous installons donc à une adresse fixe à Paris, au 44 rue de Sévigné dans le 3ème arrondissement.

Nous pensons la galerie dans sa définition première, comme un lieu « où l’on passe », une trajectoire. 

Nous voulons accompagner la recherche de nouveaux « oasis habitables » en ouvrant des espaces, en découvrant des sources et des forces susceptibles de refouler les courants mineurs qui assèchent les lieux. L'objectif est d'entrer dans le travail des artistes,s’y métamorphoser, et non de le faire entrer de force dans un lieu figé.

La galerie s’intéresse aux formes que prend la peinture d’écriture aujourd’hui. Elle crée un échange avec les artistes plasticien·ne·s et visuel·le·s qui travaillent l’écriture comme un champ plastique. L’impulsion de l’acte d’écrire, qui rend sensible le temps du tracé, et sa dimension physique orientent notre sélection. Le mot, le signe, créént de nouveaux lieux et de multiples détours possibles. Nous nous intéressons à ces suppléments d’espaces et ces turbulences dans le langage qui créént de nouvelles formes.

Qui sommes-nous ?

Ludmilla Malinovsky,

33 ans, a obtenu un premier Master en Marketing à Neoma Business School puis en Recherche en Histoire de l'art à Paris I Panthéon Sorbonne sur la Photographie de guerre. Après avoir travaillé pour des services de communication au Centre Pompidou ou en Patrimoine chez Dior, elle s'est orientée vers le marché de l'art, un temps chez Christie's puis Artcurial.

Alicia Fahmy,

30 ans, a obtenu un double Master de Droit et d’Histoire de l’Art aux universités Panthéon-Assas et Paris-Sorbonne. Après deux séjours au Brésil, dont un au sein d’une fondation d’Art, elle revient en France pour effectuer un service civique dans une association de lutte contre les violences faites aux femmes, avant de revenir au marché de l’art. 

Alicia Fahmy et Ludmilla Malinovsky, historiennes de l’art, se sont rencontrées dans les coulisses du marché de l’art après plusieurs années d'expérience en droit et en communication.

Leur lien se tisse autour de visites d’expositions suivies de dîners salvateurs qui nourrissent une connivence évidente des esprits.  Elles souhaitent répliquer ces conditions indispensables à l'échange et l'ouverture, à l'écoute, afin que leurs visiteur·euses s'attardent dans leurs événements sans compter les heures.